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Sardine

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Départ d'Agra au frais, vers 5h00 du matin en rickshaw, trop agréable. Vers 6h00 dans le train, ça va encore, mais plus on approche de Delhi, plus ça se gâte... Au bout d'un moment, je laisse tomber la lecture: le train est trop blindé de monde, avec par exemple 2 personnes sur le porte-bagage au dessus de nos têtes... Je surveille fortement mes 3 sacs sur ce train réputé pour le vol. Pour mon gros sac, impossible à voler ses 31 kg sans que j'entende un gros ouf de soupir. Les deux autres sacs (15 kg) sont en fait le matos photo, sur mes genoux, et le sac à dos acheté au Népal, contenant les quelques 150 pellicules photos, emballé dans un sac de sucre du Népal... C'est celui-la que je trimbale sur ma tête lors de mes déplacements... Indian style comme je dis aux indiens surpris...

Je m'imagine déjà dans l'avion ou pour sûr j'aurai plus de place, survolant Delhi comme il y a 126 jours. 126 jours de questionnement, de taf et parfois de... nostalgie. Nostalgie du passé. Des personnes. Du pays. On a vraiment de la chance d'être français, sauf que peut-être seulement 10% d'entre nous en a conscience. Pour les autres, une partie n'a jamais eu la chance de voir ailleurs et de comparer, l'autre est trop pressée, comme un citron, entre le métro, l'oppression d'un taf fait par dépit, et le remboursement de la maison ou de la dernière TV 16/9...

Oppression. Pressé. Citron. Sardine. Ici, c'est comme aux heures de rush à Paris dans le métro, on est comme des sardines nature dans une boite sans sauce ni huile... pas la place. Heureusement les ventilos marchent. Un gars me demande pourquoi j'ai pas pris un ticket AC (air condition). Parce que j'aime pas l'AC. Il me dit This is a local train... Tu m'étonnes :)

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