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Piqure d'endorphine...

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Piqure d'endorphine

Après une clop et un coup de didje, je me suis aperçu que je partais complet en live. Surtout après quelques heures sur les explications des uns et des autres à propos des statuts de photographe, droits et non droits d'un auteur photographe, et des autres... À s'en arracher les cheveux... Alors j'ai pris mes baskets pour un jogging méditatif et... relaxant. Pourquoi relaxant ? Quand on court suffisamment longtemps (c'est subjectif), le corps sécrète des endorphines, et on se les prend en plein ! Certaines personnes se shootent au sport, d'autres avec des exorphines comme les opiacés. Mais ce qui est sûr, c'est que ce genre de pratique ne donne pas envie de courir... Ces sportifs shootés seraient aussi plus sensibles à ces drogues, et il n'est pas si rares que des jeunes qui étaient bien sportifs au départ tombent plus facilement sous l'emprise de certaines drogues, procurant un certain bien-être et une décontraction... toute relative.

Mais je m'éloigne du sujet... À quoi j'ai pensé en courant ? À ma situation actuelle: je dirais que 3 éléments reviennent sans cesse dans la vie: boulot, maison, entourage; en général, le boulot paie la maison qui permet d'avoir un entourage stable.

  • professionnellement, même si je me suis récemment déclaré comme photographe auteur, je continue à me battre avec cette hydre à plusieurs têtes qu'est l'administratif, et je me rends compte que salarié, au moins en alimentaire, c'est beaucoup moins chia**...
  • niveau maison, avec 9 ans de nomadisme dans les pattes, on peut dire sans le moindre mal que je ne suis attaché à aucun lieu. Et c'est sûr que quand il s'agit de se poser, on a vite fait de gamberger un peu trop et de ne plus du tout savoir où aller, tout en fuyant cette éventualité... Bref, niveau stabilité: 0 pointé.
  • et le peu de stabilité que me donnait l'entourage a fini de se casser la gueu** avec le suicide de ma mère il y a 2 ans. Là où je fuyais tout attachement (professionnel, de lieu et relationnel), je me suis aperçu que j'avais certaines attaches indéfectibles, et qu'il était difficile -de fait- d'aimer tout le monde de la même manière... Disons que c'est plutôt dans les textes et/ou réservés à certaines personnes ayant médité toute leur vie. D'un autre coté, j'ai appris à pardonner (il me semble), à mettre un visage sur la mort et faire mienne la souffrance que je combats avec mes photos (même si l'origine est différente). Et puis un jour, on se rend compte que la vie a repris ses droits et que la situation autrefois douloureuse est aujourd'hui passé. Ce qui ne m'empêche pas de fuir tout nouvel attachement se présentant à moi, et de ce fait de fuir une vie qui pourrait être normale: boulot, maison, entourage familial. Cette peur de perdre une certaine liberté de faits et gestes est intégrée au plus profond de mon être, sans pouvoir dire d'où elle vient. Freud dirait de mon enfance, mais vraiment, je vois pas. D'autres diraient de vies antérieures, et là, ça devient compliqué à chercher.

Bref, il semblerait qu'il reste encore beaucoup de taf, aussi bien pour le boulot, que la maison, que l'entourage... Alors désolé pour les personnes chez qui je squatte, les vétos à qui j'ai dit non, pas plus merci, et les personnes que j'ai pu fuir un temps donné, sans savoir moi-même pourquoi...

NB: il ne s'agit pas ici de se victimiser ou se lamenter ou je ne sais quoi, mais juste de décortiquer et mettre à plat une petite introspection sous endorphines.

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