J'avais donc pas le moral hier, surtout que je n'arrive pas à chopper de billet pour Patna à la gare, une histoire de unreserved ou je sais quoi... C'est vrai... j'ai failli acheter des biris... Elles étaient là, dans cette minuscules échoppe en face de moi j'avais l'argent, je sais pas combien mais pas cher. Puis je me suis dit merde, si je me remets aux bidies, en Inde, seul, je suis grillé : soit je gerbe la première et on n'en parle plus, soit je fume jusqu'en août et je ramène 50 ou 100 paquets... J'ai donc pas le choix et j'oublie cette idée saugrenue, ou plutôt je la combats et lui trouve une semi-parade: les joints, passe encore, au moins ça fait un certain effet, mais les clopes ou les bidies, c'est bon qu'à nous filer un cancer et tout le reste. J'ai pas envie de ça. Personne n'a envie de ça d'ailleurs, mais les effets euphoriques d'un joint d'herbe, du moins au début, et a faible consommation, ainsi que son effet déstressant, pourquoi pas. Déstressant pour qui ? Pourquoi ? La réponse est dans le mot-même: il faut déjà être stressé au départ: boulot oppressant, relations personnelles merdiques, problèmes financiers et... stress lie au manque, de nicotine, de TCH etc. Ne vaut-il pas mieux affronter ce stress autrement que par un médicament palliatif ? Changer de boulot, de femme, de banque et d'habitude de consommation de...drogues. Suffisant ? bonnes solutions ? Pour qui ? Mieux vaut en fait déjà essayer de parler... De mon coté, la discussion s'arrête là: pas vraiment de boulot, pas du tout de femme, pas de grandes dépenses, et toujours assez de volonté pour ne pas reprendre la clope. Volonté qui peut dans certains contextes comme l'année dernière, se désagréger comme une hutte d'argile sous la mousson...
