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André Brugiroux, le voyageur qui a vu tous les pays du monde

André Brugiroux a parcouru tous les pays du monde en stop, entre 1955 et 2005. En stop. Gratos… Ça fait pas rêver ça ?

Qui est André Brugiroux ?

Il faut bien comprendre qu'en 1955, il n'y avait pas de téléphone portable ni de télé partout, et les avions étaient à hélice… Voyager n'était donc pas aussi répandu et simple que de nos jours ! André Brugiroux a été nommé « plus grand voyageur existant sur Terre » en 2007 dans le Hit Parade des Viajeros notables contemporáneos de Jorge Sánchez. La première période de 18 ans (1955 à 1973) a été faite entièrement en stop, soit 400 000 kms ! Ensuite il a aussi utilisé les moyens actuels de déplacement comme l'avion, afin de visiter des parties de pays qu'il avait loupé lors de ses premiers voyages.

Je dois bien avouer qu'intérieurement, j'ai un peu le même rêve : rencontrer et voir tous les peuples et les pays de la terre… Pas vous ?

 

 

Le monde est mon pays - conférence TEDx

Le stop : solution simple, économique et écologique qui rapproche

André Brugiroux a donc voyagé surtout à pied, et en stop : avec donc un seul sac à dos. Le stop n'est pas seulement un système de voyage économique, on pourrait dire aussi qu'il est écologique puisque vous prenez une place qui serait resté vide de toute façon. De plus, vous vous rapprochez forcément des personnes car vous passez du temps avec elles, voire plus : il n'est pas rare alors de partager un repas ou de se faire héberger pour une nuit. Tout cela lui a permis de pouvoir vivre avec un dollar par jour.

Le stop, c'esty simple: il suffit de lever le pouce et d'attendre

Mais le stop est toujours aussi "difficile" par rapport à avant, les difficultés restent les même : il faut trouver un endroit facile et stratégique pour pouvoir se faire prendre en stop facilement : sur des grands axes, avec une possibilité facile pour le véhicule de s'arrêter… Et on ne sait jamais si on va se faire prendre, ni quand, ni où on va finir. Et puis le stop élimine les grandes distances, mais souvent on fait le début ou le reste à pied.

À la grande époque des beatniks et des hippies, si on voulait faire du stop, il fallait faire la queue ! Ça a bien changé…

Le stop en lui-même limite donc les affaires que l'on porte et donc que l'on possède (ou qui nous possède, hein !). On a juste un sac à dos, et franchement, une fois que vous marché dans des conditions difficiles (chaleur ou pluie, circulation, froid…), vous saurez que s'encombrer inutilement vous fera haïr les objets lourd, encombrant et/ou inutiles ! Le délestage se fera donc de lui-même, mais c'est encore mieux de le faire avant de partir et de savoir ce qui est vraiment utile, indispensable à notre voyage. Lire mon billet Les indispensables du trip.

Et puis, n'oubliez pas qu'il n'y a pas que l'autostop qui est possible ! Vous pouvez tout aussi bien faire du bateau-stop, voire de l'avio-stop !!

Vivre et voyager avec un dollar par jour

Comme on l'a vu plus haut, le stop est un moyen de se déplacer et donc de voyager le plus économe qui soit, en plus d'être convivial (il n'y a qu'à voir les commentaires des personnes voyageant avec bla bla car, système payant, contrairement à d'autres co-voiturages gratuits).

Voyager change l'esprit

Celui ou celle qui a voyagé est différent : il.elle relativise

Et c'est bien ce que j'ai toujours ressenti depuis que je voyage : on arrête d'en vouloir toujours plus et de se plaindre sur sa situation, car on sait très bien, pour l'avoir vu de nos yeux, qu'il y en a qui meurt crèvent de faim dans d'autres parties du monde

Bilan de son tour du monde ?

Finalement il dit après coup être allé davantage à la rencontre des hommes que des pays et dit souvent que La terre n'est qu'un seul pays (le titre d'un de ses livres). Hormis le rêve de départ de visiter tous les pays du monde (c'est d'ailleurs pour cela que je colorie les pays les uns après les autres sur ma carte du monde et il existe des cartes du monde où vous pouvez gratter le pays où vous êtes allé…). Il dit ne pas chercher l'aventure comme monter l'Everest, ni cumuler les points touristiques, mais faire le tour des hommes, et pas le tour du monde comme certain.es le font comme une simple cercle autour de la planète. Il pense que la paix dans le monde est inéluctable et qu'elle se fera un jour ou l'autre.

Partis avec 10 francs en poche en Écosse pour un échange avec son école hôtelière (1 francs à l'époque représentait comme il dit un paquet de cigarettes et 2 petite bières, élément de comparaison, même s'il ne fumait pas), tout s'est enchaîné et il ne pensait pas rentrer 18 ans après son départ. Le destin s'est chargé de la faire voyager, à travers des hasards, des synchronicités qui l'on fait aller de pays en pays. Ayant appris l'anglais en Écosse, il s'est dit qu'il pourrait sans doute faire de même en Espagne, Italie et Allemagne… C'était le début de son "tour du monde", rendu possible par ses capacités à occuper divers postes en hôtellerie. Au Canada, il a pu faire des économies parce que les salaires sont plus élevés qu'en Europe par rapport au coût de la vie : il a alors pu envisager de réaliser son rêve grâce à ses réserves.

Il s'est également donné pour mission de faire connaître la foi bahá'íe à travers la planète.

Le gars qui a voyagé seul ne veut plus personne avec lui après…

C'est clair que j'adhère à fond avec cette philosophie : déjà parce que je suis seul la plupart du temps, mais qu'en voyage, je trouve que c'est la seule solution pour se reconnecter avec soi-même, pour faire ses propres choix ET ses propres erreurs qui nous feront évoluer. C'est également beaucoup plus facile de se fondre dans les populations, et de ne pas faire "groupe de touristes" dans leur coin, de se faire approcher par les gens et de se forcer à parler avec eux.

Les aléas…

André a quand même été emprisonné sept fois, déporté deux fois, et a frôlé la mort une dizaine de fois : dysenterie au Pakistan (ce qui l'a fait revenir en France au bout de 18 ans), armes en Afghanistan et Venezuela, Khmers rouges au Cambodge…

Le stop lui faisait peur au début, jusqu'à ce qu'il rencontre un auto-stoppeur venant du Texas et allant à Panama "je dormais n'importe" où lui avait-il dit, ce qui l'avait sidéré à cette époque.

Le mot de la fin

Et puis n'oubliez pas que la France est un superbe pays, hyper diversifié : qui peut se targuer d'avoir à la fois la mer, l'océan, des montagnes froides et chaudes, des plaines… ? Commencer à voyager en stop en France vous facilitera la tâche et vous mettra un pied dans le stop : même langue et géographie / gastronomie déjà un connue. Et puis il y a des petits villages superbes un peu partout d'un point de vue architecture, histoire, et on sait un peu à quoi s'attendre quant à l'hospitalité, le climat, la cultures et les traditions…

Une fois que vous aurez un peu voyagé en France et que vous en aurez marre d'entendre ces râleux, ces critiqueux et ces snobinards de français.es (d'après les canadiens, dixit André Brugiroux, et c'est bien vrai, qu'on est toujours là à gueuler devant la télé, à en vouloir plus…) , vous irez bien faire un petit tour dans les pays de l'est et du nord en été et dans les pays du sud en hiver, non ?…

Ses livres

Fort de son expérience, même si les temps ont fortement changé, André Brugiroux a écrit quelques livres :

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