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Tabac: pas de voie du milieu

Tabac: pas de voie du milieu
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Tabac: pas de voie du milieu

Comme on le dit souvent, les reprises temporaires, pour le fumeur, sont souvent pleines d'enseignements: on défonce encore et toujours des portes ouvertes. Toutes les clops sont dégueulasses. Elles nous pompent notre énergie pourtant vitale. On (re)devient vite les esclaves que nous étions. Fatigués le soir, la journée, et même le matin, espérant que le café nous donnera le coup de boost qu'on n'a plus, contrecarré par la clop qui le suit, et qui nous fait... chier dès le matin. J'en vois qui rigolent dans le fond, et pourtant, c'est un quotidien que l'on finit par partager avec tant d'autres fumeurs, comme un esclavagisme moderne à peine tempéré par un état mollasson.

Mais j'oublie que "la clop, j'arrête quand j'veux"... même si je ne peux pas arrêter quand je suis trop stressé, sans comprendre en général que la moitié du stress vient du manque de nicotine... Quelle belle Mer**. Je ne veux pas non plus arrêter quand je suis cool en vacances: pas envie de se prendre la tête. Alors j'arrêterai quand ? Demain ? Aux prochaines vacances ? À la fin de mon prochain paquet ? Au moins une chose est sûre, j'arrêterai quand je serai mort... sachant que j'ai une chance sur 2 qu'elle frappe à ma porte avant l'heure, et cela grâce à ma copine la clope... Ça en devient parfois d'un ridicule...

Avec un peu de recul, je me rends même compte que le tabac conditionne en fait tout un mode de vie: on se lève déjà crevé, la gorge pleine de glaire quand on a la chance de pas être pris plus bas. Comment dans ces conditions être enthousiaste pour la journée à venir ?? Comment faire face aux petits tracas quotidiens ? Ah mais oui, n a trouvé la solution, nous, les fumeurs, un coup de notre copine nicotine et ça repart. La belle affaire. Le joli cercle vicieux. Pour sortir de ce cercle, pas 36 solutions, on ne doit jamais refumer. Bah, ça parait tellement évident: si on refume, on retombe dedans. Pathétique lapalissade. Le fumeur serait-il débile à ce point qu'il n'a pas compris ? Compris la dépendance ? Le besoin virtuel ? Le lavage de cerveau ? La soumission, notamment au fort lobby du tabac, comme le suggérait dernièrement une campagne de lutte anti-tabac ?

Oui, des fois, je me dit qu'on est un peu débiles, et qu'on s'est surtout fait prendre les doigts dans un engrenage qui se veut sans autre fin que la notre. Heureusement et malheureusement, on a un cerveau, celui-là même qui nous dira demain ça fait du bien d'avoir un peu d'air, ou, si l'on n'a toujours pas compris et imprimé après des années d'esclavagisme, j'en fumerais bien une... Ce qui donne, après un décodage rapide, je suis en manque de ma dose, ou, ça te dirait pas, un peu de cette fumée irritante et cancérigène ? Et là, coup de flip, stress, passage par la case lavage de cerveau, croyance en la cigarette salvatrice... Ah ah ah, quel con.

Les fumeurs (qui s'arrêtent) seront à tout jamais des ex-fumeurs. Il vaut mieux le savoir et choisir son camp. Personnellement, la voie du milieu, grise, le cul entre une chaise blanche et une noire, ne marche pas pour moi, et sans doute pour très peu de fumeurs, du genre ouais, je refume... un peu. Ça, c'est juste avant de refumer un ou un demi paquet par jour. Non, soyons extrêmes et courageux, pour une fois: choisissons définitivement la voie du bonheur plutôt que celle de petits plaisirs répétitifs et totalement imaginaires... La liberté et la sérénité sont au pas de la porte... elles ont envoyé la mort se chercher des clops...

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