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J352 /// La fleur du mal

Ce billet fait suite au billet J351, sur la légèreté onirique ou le rêve dans le dessin et l'art en général. D'ailleurs j'y pense comme ça, mais la présence de brume dans les peintures chinoises serait-elle une déclinaison au mystère entourant tout rêve d'une enveloppe floue ?? Bref. N'ayant toujours pas réussi à faire un truc "onirique", ou du moins joli, et pour une fois, sans monstre, je me fais une sorte de pussy cat, entre Dragon Ball (pour les cheveux), Charles Burns, et une espèce de ligne claire dénudée de... euh, dénuée j'veux dire, de tout trait superflu. Mais c'est un peu plus que ça: même si j'ai fait un croquis, mon trait parvient à une certaine spontanéité, un peu comme les premiers traits de pinceau de Nate Van Dyke, pour ceux qui l'ont déjà vu dessiner en vidéo; entre spontanéité et contrôle. Entre trait fin et épais (un des gros avantage du pinceau sur les plumes, même celles qui écartent largement les jambes...). Entre trait rapide droit, pauses, et trait courbe lent et maîtrisé. Ça a l'air de rien comme ça, je sais bien, mais j'ai l'impression que mes efforts pour atteindre une certaine spontanéité commencent -à peine- à payer. Et ça, c'est cool. Une dernière remarque dont j'avais p-ê déjà parlé: pour être spontané, il faut soit se laisser aller et on tombe vite dans de l'abstrait ou dans un dessin assez loin de la réalité, soit avoir une certaine expérience et confiance en soi (c'est lié) qui vont nous faire sentir où le trait doit se poser, et ce, spontanément, sans calcul du cerveau gauche. Et pour en revenir aux peintres chinois,il y en a un paquet qui parlaient de vin et peignaient (entre autre) des vignes, peut-être là une manière de déconnecter ce satané cerveau gauche... Dommage que cela soit "artificiel", synonyme d'une certaine dépendance au produit à chaque fois que l'on veuille créer ? Ou créer dans un certain style ? Perso, j'ai décidé de virer toutes ces merdes et d'essayer -au moins un temps- de créer en étant clean et serein (enfin surtout clean), à l'opposé peut-être des artistes maudits écorchés vifs qui-se-défoncent-la-gueule, et là, on ne peut s'empêcher de se demander à quel point des Baudelaire et autre Giger se sont fait décoller le cerveau à coup d'Absinthe et autre LSD. Mais bon, je divague.
[EDIT] Pour en revenir au pourquoi du titre "Fleur du mal", c'est que après avoir fait des monstres, même sympathiques, pour le J351, assez noir et plein de traits, j'ai voulu inverser la tendance et revenir à un style épuré et finalement très zen, proche - sans doute- d'un des buts des peintures japonaises: trouver la sérénité par l'art du trait, indissociable de la calligraphie.

légende : Portrait d'une Pussy Cat, femme nue à tête de chat

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